Mesures salariales dans la Fonction publique : communiqué CGT du 27 juin 2022

mercredi 28 juin 2023

Communiqué CGT suite à une réunion le 27 juin 2023 sensée se tenir pour une concerter sur les modalités d’application des mesures unilatéralement prises par le ministère.

Pour rappel : notre article relatif au rendez-vous salarial du 12 juin avec le Ministre en charge de la Fonction publique (Déclaration liminaire et Communiqué CGT).
Les annonces :
● Augmentation au 1er juillet 2023 de la valeur du point d’indice limitée à 1,5 %, alors que l’inflation est aujourd’hui de 5,1 % !
● Il est également prévu, au 1er juillet 2023, d’attribuer un à neuf points supplémentaires aux échelons 2 à 9 de la grille C1 et aux échelons 1 à 5 de la grille B1... pour corriger les salaires minimum et le tassement des grilles > Les replâtrages parcellaires, ça suffit : on ne peut pas en rester là !
● Au 1er janvier 2024 : + 5 points uniformes > Tardif et toujours insuffisant
● Avant fin 2023 : une prime dite de « pouvoir d’achat », dégressive de 800 à 300 euros, pour les agents percevant une rémunération mensuelle brute jusqu’à 3 250 €/mois > Prime exceptionnelle, variable, pas pour tout le monde, et non prise en compte pour la retraite
● Reconduction de la GIPA pour 2023 (Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat) > Le cache-misère de la politique salariale l’État, réapparaît ! Cela fera la 16ème année consécutive... La garantie individuelle du pouvoir d’achat, qui n’a de garantie que le nom, ne concerne en réalité que peu de personnels : un changement d’échelon ou une promotion suffit pour dépasser l’inflation cumulée sur la période de référence, et donc à être inéligible à la GIPA.
● Quelques revalorisations pour :
- le remboursement du forfait de transport collectif : 75 % contre 50 % à compter de septembre 2023 (cumulable avec le forfait mobilités durables)
- les frais de missions engagés par les agents publics : + 10 % selon les territoires (augmentation du plafond des nuitées et des repas - rentrée 2023)
- les indemnités forfaitaires du compte épargne temps : + 10 %
> Rien qui fasse avaler la faiblesse de l’augmentation du point d’indice et les petits bricolages sur les grilles....
Pour la CGT, toutes ces mesures ne sont pas de nature à répondre aux revendications salariales et à la perte de pouvoir d’achat depuis juin 2010 qui s’élève désormais à plus de 16 %.



ARTICLES À RELIER :

Rendez-vous salarial du 12 juin dans la Fonction publique : les principales exigences de la CGT (Communiqué CGT du 9 juin 2023)
La CGT exige une première mesure immédiate de revalorisation du point d’indice au moins égale à 10 %, avec effet rétroactif et déclinaison pour la rémunération des contractuels et les pensions de retraite.
Coût de la vie / Grille : la CGT revendique en urgence la mise en place d’une indexation de la valeur du point sur l’augmentation du coût de la vie et des mesures redonnant de l’ampleur à la grille salariale
Puis : la refonte et l’amélioration de la grille indiciaire ; l’octroi de points visant à mieux reconnaître les qualifications ; des mesures fortes pour parvenir à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ; un processus d’intégration des primes ayant un caractère de complément salarial dans le traitement brut ; la revalorisation du supplément familial ; l’augmentation de l’indemnité de résidence


GIPA 2022 (Simulateur de calcul FNEE-CGT) : reconduction du cache-misère de la politique salariale l’État !
Le gouvernement prolonge le versement de la GIPA pour 2022, pour la 15ème année consécutive. Cette indemnité financière BRUTE est perçue si le traitement indiciaire brut a évolué moins vite que l’inflation sur une période de 4 ans : la période de référence pour 2022 est fixée du 31 décembre 2017 au 31 décembre 2021.
Ce mécanisme, individualisé, prend en compte l’indice détenu par l’agent, il y a 5 ans et le compare à celui détenu l’année dernière, quelle que soit la raison de la progression. Ainsi, le gouvernement considère comme normal que la progression indiciaire attachée à une promotion obtenue par un agent serve essentiellement à couvrir l’inflation plutôt qu’à valoriser l’agent par une véritable augmentation de salaire !
Face à la flambée des prix, la réponse du ministre de la Fonction Publique a été d’instaurer en 2008 une indemnité dite GIPA qui concerne une minorité des fonctionnaires : des miettes et du saupoudrage ... et qui perdure. (...)

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