CEREM’Avenir : Réaction de la CGT aux orientations de la direction

vendredi 15 novembre 2019

Les représentants CGT souhaitent partager avec les agents une première analyse des orientations arbitrées par la direction pour l’avenir de notre service et communiquées le 5 novembre 2019.

Objectif 2400 ETP
D’abord, il faut redire qu’après le plan d’évolution des CETE et la création du Cerema, Cerem’avenir est une nouvelle réorganisation qui vise principalement à définir la « moins mauvaise façon » d’adapter notre service à la baisse des
effectifs. Celle-ci rend caduque une organisation historique où les services territoriaux disposaient (ou avaient vocation à disposer) d’équipe robustes sur l’ensemble des domaines d’expertise de nos ministères. Polarisations, mutualisations,
abandons d’activité, externalisations, sont la conséquence inévitable des diminutions d’effectifs.

Ces diminutions d’effectifs ne sont en rien justifiées par de moindres attentes sociales envers nos missions et ne sont rien d’autre que la déclinaison dans notre service de l’orientation politique de destruction à petit feu des services publics. La CGT mène donc avant tout un combat politique contre cette orientation, qui ne peut être gagnant que par la mobilisation du plus grand nombre lors des prochaines initiatives que la CGT cherche à construire dans l’unité la plus large.

Un document très difficile à lire qui ne s’accompagne pas d’un état de l’existant…
Certes, l’activité du Cerema est complexe à appréhender, avec de nombreux agents travaillant dans plusieurs secteurs d’activité. Mais surtout, le document est construit pour ne permettre aucune comparaison entre les orientations proposées et l’existant, hormis à l’échelle de l’effectif total du Cerema, ce qui nous ramène à l’objectif du projet...

Les effectifs par direction indiqués dans le tableau de synthèse en jaune sur l’avant-dernière ligne sont mis en regard des effectifs actuels sur la dernière ligne, mais le périmètre n’étant pas constant (ce qui est précisé), il est difficile d’en tirer des enseignements. En effet, beaucoup d’agents aujourd’hui affectés dans les directions technique et territoriales seront à l’issue de Cerem’Avenir affectés dans un service rattaché au « siège ».

Quant à la répartition des effectifs par secteurs, les cibles 2022 sont précisées mais sans indication de la situation 2019 ce qui rend difficile l’appréciation de la trajectoire envisagée. Enfin, en matière de polarisation, la direction présente des choix sans préciser l’état actuel de la répartition des équipes. Il est donc difficile d’apprécier l’impact (sauf pour les agents concernés !).

… et brutal dans la mesure où les arbitrages ne s’accompagnent pas d’un début d’argumentaire (qu’on le juge ensuite convaincant ou non)

Si la CGT comprend qu’un document synthétique est nécessaire pour présenter dans son ensemble la démarche Cerem’Avenir, elle demande que cela s’accompagne aussi vite que possible de documents par secteurs explicitant les raisons des choix. Les agents seront convaincus ou non, mais auront au moins l’argumentaire ayant conduit aux arbitrages qui, pour certains, leur apparaissent peut-être aujourd’hui illogique au regard de ce qu’ils connaissent de leur activité.

La brutalité provient sans doute aussi de la différence entre une cible « abstraite » de 2400 ETP (dont l’annonce avait d’ailleurs été à l’origine du formidable mouvement social que nous avons vécu à l’automne 2017) et la découverte de ses conséquences concrètes sur les équipes, nos collègues, nos conditions de travail et notre quotidien.

Lire la suite du communiqué CGT.

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