La CGT propose une autre réforme du système des retraites

vendredi 3 mars 2023

Vous trouverez ci-joint le Dossier retraites du magasine "Le Peuple" avec notamment les propositions de la CGT pour un système de retraite de qualité, juste et solidaire, et finançable.

Article publié le 02 mars sur le site confédéral :
S’il n’y a pas de problème de financement aujourd’hui, c’est surtout parce que les différentes réformes depuis 1993 ont fait le « sale boulot » en limitant fortement les dépenses de retraites. L’équilibrage de notre système actuel repose, à terme, sur le décrochage du niveau de vie des retraités par rapport aux actifs, du fait de la désindexation des retraites sur les salaires. Concrètement, cela veut dire que les pensions sont amenées à diminuer par rapport aux salaires si l’on n’améliore pas le système, raison pour laquelle nous revendiquons justement son amélioration et certainement pas le statu quo !
Comme le gouvernement n’a jamais voulu augmenter les recettes, l’ajustement s’est fait sur les dépenses. À système constant, une forte dégradation du niveau de pensions des retraités est donc prévue. Pour l’éviter et assurer un niveau de retraite décent et un âge de départ convenable pour l’ensemble du monde du travail, nous proposons : Lire la suite : https://www.cgt.fr/actualites/france/retraite/mobilisation/la-cgt-propose-une-autre-reforme-du-systeme-des-retraites)


DOSSIER RETRAITES

Sommaire

▪️ Chronologie des réformes
▪️ Le fonctionnement actuel du système des retraites
▪️ Les principales mesures de la réforme et leurs conséquences
▪️ Un nouvelle réforme des retraites pour quoi faire
▪️ La CGT propose une autre réforme du système des retraites
▪️ Les enjeux de la retraite : retour sur l’histoire

À RETENIR (extraits du dossier) :

Le constat est clair : financer un système de retraite de qualité, juste et solidaire est un choix politique ; ne pas le faire en est un également.

Les propositions de la CGT sont finançables à une condition simple : que les ressources du système de retraite augmentent. Comment nous voulons le faire ? En augmentant la part de la valeur ajoutée qui revient au travail face au capital. Rappelons que par rapport à 1982, la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé de 8,7 points, soit l’équivalent de 112 milliards d’euros.

Gagner des hausses de salaire pour le salaire socialisé

L’augmentation du taux de cotisations est également un élément de partage de la valeur ajoutée puisqu’elle vient en supplément (au moins en partie) du salaire brut. Notre objectif est d’augmenter le salaire socialisé des salariés.
L’augmentation du taux de cotisations a l’avantage de générer des recettes nouvelles immédiatement pour la retraite, sans que cela n’engendre aucune dépense supplémentaire pour le système.
À court terme, un déficit de 12 milliards peut être résorbé tout simplement avec une augmentation du taux de cotisations de 0,8 point :
● Pour un Smic actuel, ça représente 7 euros par mois de cotisations salariales et 7 euros de cotisations patro- nales (si partage à 50/50) ;
● Pour un Smic à 2 000 euros comme le revendique la CGT, cela représente 8,25 euros de cotisations salariales et 8,25 euros de cotisations employeurs ;
● Pour un salaire à 2 500 euros bruts, ça représente 10 euros par mois de cotisations salariales et 10 euros de cotisations patronales (si partage à 50/50).
À moyen terme, augmenter le taux de cotisations retraites (tout en augmentant les salaires) de 2 points de cotisations représente 30 milliards d’euros de recettes.

Un point de cotisation c’est 15 milliards d’euros de recettes, soit 10 euros par tranche de 1 000 euros de revenus bruts.

Sans hausse des cotisations, place à la capitalisation
L’hypocrisie du gouvernement est telle qu’il subventionne indirectement l’épargne retraite puisque les montants versés sur un plan d’épargne retraite sont déductible du revenu.
Contre cette individualisation, la cotisation est ce qui permet de défendre un système collectif, juste et solidaire.

Documents joints