Pourquoi Macron n’est pas le champion de l’emploi qu’il prétend être

vendredi 24 février 2023

Mémo CGT N° 119 du 16 février 2023 :

Depuis quelques semaines, la majorité présidentielle mène une offensive sur le thème de l’emploi en multipliant les annonces glorifiant les résultats de la politique économique menée. Selon la majorité et ses défenseurs, toutes les mesures visant une baisse de l’imposition des entreprises (suppression de la CVAE, baisse de l’impôt sur les sociétés et des impôts de production, etc.) ont permis de faire baisser le chômage, de créer des emplois, ou encore de réindustrialiser...

À l’opposé de ces incantations pourtant, quand on y regarde de plus près, la baisse du chômage aurait plus à voir avec la casse continue de la protection sociale que les macronistes organisent, réformes après réformes. La « bonne » dynamique de l’emploi, elle, cache des perfusions massives d’argent public, stimulant artificiellement les créations d’emplois. Quant à la réindustrialisation, non seulement les promesses suivant le Covid ne sont pas au rendez-vous, mais les signes de faiblesse se multiplient.



À retenir :

■ La majorité présidentielle continue de multiplier les cadeaux aux entreprises, et s’en défend en mettant en avant des « conséquences positives pour l’emploi »

■ Non seulement ces aides aux entreprises se font au détriment de la protection sociale, qui est chaque jour un peu plus attaquée, mais en plus, ces conséquences positives pour l’emploi sont plus que discutables
- La relative faiblesse du chômage telle qu’affichée par le gouvernement s’explique par un nombre record de radiations et une hausse du chômage avec activité réduite
- Le bon maintien de l’emploi se fait en trompe l’œil, avec un subventionnement massif
- La réindustrialisation n’est toujours pas réellement à l’ordre du jour

■ Pour rappel, les propositions CGT sont à l’opposé des mesures gouvernementales : la seule bonne manière de créer de l’emploi reste la réduction du temps de travail, tandis que la sécurité sociale professionnelle, appuyée notamment sur une assurance chômage digne de ce nom, est un impératif.

Documents joints